1478 : Construction du castel de la seigneurie de La Bellière.

1650 : Elévation d’un château à bâtiment central flanqué de deux pavillons à hauts combles entre cour et jardin.

1690 : Emmanuel de Vaucelles et Marie-Madeleine de la Fournerie emménagent au château de La Bellière.

1790 : Emmanuel-Alexandre de Vaucelles entame une campagne de travaux qui dure 25 ans.

  • Augmentation de la surface habitable. Surélévation d’un étage d’attique au-dessus d’une corniche saillante, à la place des hauts combles du XVIIe. La travée centrale, marquée d’un léger avant-corps est coiffée, comme les pavillons d’une toiture à brisis.

1798 : L’architecte désigné pour les travaux est Delarue, d’Alençon. Monsieur Delarue est ensuite devenu un des architectes de la famille Bonaparte et plus spécialement de Joseph Bonaparte (voir Percier et Fontaine). La Bellière avec le château de Courtilloles (61) ont été ses « premières œuvres ».

1798-1801 : Delarue termine les travaux de gros œuvre

1802-1805 : Mise en peinture des salons.

  • Décoration du salon de La Bellière : «  les murs sont scandés de pilastres cannelés à châpiteaux ioniques. Les balustres sont feuillagées, en bois, et la sculpture est fort bien venue. Les angles du plafond sont ornés de médaillons de staff représentant des scènes de l’éducation d’Eros par Aphrodite, le centre laissant apparaître une tête de méduse. Les dessus de porte reçoivent des bas-reliefs où les amours symbolisent les quatre éléments, le tout peint dans un camaïeu de gris et blanc.

1806 : Mise en peinture des autres pièces.

  • Travaux dans la chambre des maîtres. Une pièce à alcôve avec deux cabinets dans le pavillon d’angle (un sur cour et l’autre sur jardin). On perçoit l’influence « des décors parisiens ».
  • Le cabinet sur cour « sans doute à usage de garde-robe, est traité en camaïeu de bleu et de gris, le dessus de porte est orné de personnage en staff animant une scène d’offrande à un petit autel grec. Le cabinet sur jardin a gardé ses couleurs d’origine, rose et vert ».
  • La salle à manger est la dernière à être aménagée. « Elle est entièrement peinte en faux marbre, blanc veiné de gris pour les murs, rouge foncé pour les frontons et consoles marquant les 4 portes dont les vantaux imitent des portes de bronze ».

1810 : Les peintures de la salle à manger semblent être « les dernières dépenses faites pour l’aménagement intérieur du château de La Bellière ».

1813 : Transformation du jardin classique en parc à l’anglaise.

2005 à nos jours : A partir de 2005 une série de travaux de restauration a été entreprise :

  • La réfection de l’ensemble des toitures des communs (2005) et du château (2015) ainsi que de l’encorbellement entre le 1er et le 2eme étage et de la quasi-totalité des portes et fenêtres.
  • Le Parc classé ISMH détruit par la tempête de 1999 est redessiné et replanté dans l’esprit des plans initiaux.